Le bonheur est parfois une bénédiction mais, le plus souvent, c’est une conquête. (Paulo Coelho)
J’vais être honnête, je m’suis pas mal triturée l’esprit pour noircir cette page.
Parce que pour expliquer le pourquoi du comment de ce blog, il faut un peu raconter sa vie… forcément ! Et ça, ça implique de livrer une partie intime de soi à des lecteurs potentiellement inconnus – ou même connus, ce qui n’est pas plus évident en définitive. Ces mêmes lecteurs, connus ou pas donc, peuvent y voir une forme de compassion suggérée, de plaignez-moi parce que j’ai souffert !!! Ce n’est aucunement le but de l’exercice, du tout, du tout ! Je cherche juste à expliquer comment mon cheminement de penser a évolué au cours de mon existence.
Sur ce, je me rajoute un petit challenge supplémentaire : ne pas trop m’éparpiller ! Pour rappel, ma page de présentation ! Alors, j’me lance, je tente d’aller à l’essentiel… merci d’être indulgents les gens^^ mais je suis certaine que vous êtes des lecteurs bienveillants… (pfff mais non j’essaye pas de vous influencer^^)
Il était une fois… Une enfance très heureuse, dans un milieu plutôt modeste mais très aimant forgeant la base solide, j’imagine, qui m’apportera la force d’affronter les difficultés futures. J’ai 12 ans quand une maladie neurodégénérative (oui j’aime employer des mots compliqués parfois…) vient frapper mon héros de père et nous pourrira la vie au quotidien durant 10 ans jusqu’à son décès à l’âge de 51 ans. Une maladie cruelle à vivre, aussi bien pour lui tant qu’il en était conscient que pour nous, laissés seuls nous dépatouiller dans la jungle médicale très novice en la matière à cette époque. Evidemment, ça laisse des séquelles à vie. Et puis, parce que c’est encore plus rigolo, on ne sait pas si c’est héréditaire. Merci pour l’épée de Damoclès, c’est cadeau !
Sans trop de surprises, une adolescence un brin perturbée qui m’entraînera durant quelques années dans une vie « légèrement » décousue et les affres des paradis artificiels. Avant de pousser le bouchon trop loin, j’arrive à m’extraire de l’enfer qui me tendait si « délicieusement » les bras. Je n’en reste pas moins un chouilla rebelle pour autant… Ya pas que des bons côtés à la force de caractère^^
Une vie sentimentale chaotique jusqu’à l’âge de 29 ans (oui j’ai papillonné, inspirée certainement par Cindy Sander ! Nan j’déconne, certes j’étais instable mais pas sourde !!!) où je finis par rencontrer l’homme qui m’assagira (18 ans de vie commune à ce jour, l’eusses tu cru ? Ni Germaine ni moi-même en tout cas !). Répit de courte durée… pffff ! Difficultés à concevoir un schtroumph… 7 FIV ICSI (on aime les sigles en PMA) en 7 ans… Notre trésor débarquera par le chemin ardu mais bienfaiteur de l’adoption et nous chamboulera le coeur à tout jamais.
Notez la performance : 3 paragraphes ! Et pas très conséquents en plus hein ? Inespéré pour la piplette que je suis, yeahhhh !!!
Ok baby mais il est où le rapport avec la choucroute ? Pourquoi les Extras de mon ordinaire ?
C’est à ce moment là je crois, au cours de ces années difficiles, que j’ai appris à regarder la partie pleine du verre, à chercher le p’tit kiff qui t’apaise, la parole qui te réconforte, le sourire qui t’adoucit le coeur, le soupçon d’optimisme qui ne te fait pas sombrer, et même à rajouter autant que possible le ti grain de folie qui te rend la vie jolie. C’est devenu un réflexe, une évidence, une philosophie de vie.
Je peux m’extasier devant le vol d’une libellule (même 10 fois dans la journée), l’épanouissement d’une fleur, la forme particulière d’un nuage, un arc-en-ciel qui s’arque, une séance de chatouilles, un moment de rires, un repas en amoureux, une balade dans la nature, un doux ronronnement… Bref, z’avez compris l’principe je pense. Tout dans mon quotidien est prétexte à plaisirs, aussi infimes soient-ils. Et les jours down, moins en phase, je sais que le lendemain sera meilleur, forcément.
Consciente très jeune du côté éphémère de la vie, des cruautés qu’elle peut infliger, j’en savoure désormais le moindre petit bout de plaisir.
Pour conclure ce chapitre, je cite cette phrase de Frida Kahlo que j’affectionne particulièrement et qui résume un peu ma vie :
Pour créer son propre Paradis, il faut puiser dans son Enfer personnel.
J’en entends certains (j’ai une super ouïe oui) qui disent « ah oui, elle est marrante elle ! (merci les gars^^), « on peut voir la vie en rose quand on vit au paradis !!! » et je leur réponds : « c’est pas faux ! » Même si elle est plutôt bleue ici… la vie… rapport à l’océan… z’aviez saisis ? Bref, pensez-vous réellement que je vis à l’île Maurice par hasard sans dec ?
D’autres – ou les mêmes d’ailleurs – nous disent qu’on a de la chance ! J’approuve également mais je nuance… Oui, on a la chance d’être sur la même longueur d’onde avec mon jules (je suis consciente qu’ils n’ont pas tous envie de partir à l’autre bout du monde quand leur illuminée de femme leur soumet l’idée… et j’ai même pas eu besoin de l’menacer de divorcer^^). Et encore oui, on a le bol qu’il ait un métier compatible avec cette expatriation tant que le décalage horaire n’est pas trop important, la condition sine qua non.
Mais pour le reste, rien à voir avec la chance m’ssieurs dames ! Et je le revendique haut et fort, on a surtout eu le courage de réaliser un rêve ! Pensez pas qu’avoir quitté les amis, la famille, nous ait mis en joie. Qu’être sortis de notre zone de confort ait été forcément chose aisée. On a choisi d’oser vivre notre rêve avec les inconvénients que cela implique et les difficultés liées à l’endroit où tu vis également. Oui, tout n’est pas non plus facile ici, faut pas s’mentir. Pour ne donner qu’un exemple, il est très difficile de travailler pour le conjoint « dépendant » – oui c’est mon « charmant » statut mauricien !!! – Mais ça fait parti du jeu ma pov Lucette et j’ai pas dit mon dernier mot !
Mais à ce jour, je me réjouis d’être très disponible pour mon fils qui présente certains troubles dys qui impliquent un temps de travail énoooooorme supplémentaire au quotidien. Je me réjouis également qu’il puisse profiter pleinement de ses parents adoptifs. Cela ne retira jamais le manque de son début d’existence mais tout ce temps passé ensemble est précieux à mes yeux.
Alors, effectivement, je plussoie notre cher Charles qui était fort clairvoyant en nous chantant que la misère est moins pénible au soleil.
Certes, le fait de vivre ici n’ôtera pas son « p’tit » balluchon à porter mais j’ose espérer que cette enfance vécue sous les Tropiques, sous un climat clément, à profiter la majorité de l’année de la vie en plein air, au coeur d’une nature exceptionnellement belle, dans une atmosphère sereine et paisible, chéri par des parents très présents allège quelque peu sa besace…
Voilà les gens ! Vous savez à peu près tout ! Ce blog parlera donc de mes Extras à wam. Je vous laisse les découvrir, les apprécier je l’espère et les commenter si le coeur vous en dit (moi j’aime bien les partages^^).
Je vous rappelle que je suis « joueuz » donc pour vous, un petit jeu ! J’ai glissé un anachronisme dans cette page… longue oui je sais….
Celui, celle ou ceux qui le découvrent gagnent une soirée de folaïïïïe à la kaze ! Ah oui, ça implique de venir ici !!! Hahaha pas folle la guêpe ! Love sur vous !